Du 6 au 10 octobre 2025, Dakar a accueilli cet important événement, organisé par l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) en partenariat avec l’Autorité sénégalaise de Radioprotection, de Sûreté et de Sécurité nucléaires (ARSN).

La rencontre a réuni des experts de l’AIEA, des représentants de l’ARSN ainsi que des participants venus de plusieurs pays africains. Dans son allocution, lors de la cérémonie d’ouverture, la Professeure Ndeye Arame Boye Faye, Directrice générale de l’ARSN a souhaité la bienvenue aux experts et aux participants, au nom du Secrétaire général de la Présidence de la République, tout en saluant le choix du Sénégal comme pays hôte de cet atelier régional. Elle a également exprimé la gratitude des autorités sénégalaises envers l’AIEA pour son accompagnement constant à travers les nombreuses activités de formation et d’appui technique destinées à renforcer l’infrastructure réglementaire et les ressources humaines du pays.

Cet atelier régional a pour objectif d’aider les organismes de réglementation des pays francophones d’Afrique, à identifier, évaluer et développer les compétences nécessaires à l’exercice de leurs fonctions et à identifier les outils permettant d’améliorer leurs capacités institutionnelles et techniques.

L’un des points centraux des discussions a porté sur l’indépendance des autorités réglementaires, un principe fondamental pour garantir la crédibilité et l’efficacité de la régulation et qui repose en grande partie sur la disponibilité de ressources humaines compétentes et qualifiées, mais également sur des aspects politiques, législatives, financières et techniques. La Professeure Ndeye Arame Boye Faye a rappelé l’importance pour l’autorité de pouvoir assurer une indépendance dans ses décisions réglementaires.

L’atelier a mis en exergue la nécessité d’accorder une attention particulière à la formation continue du personnel, à travers un système intégré de gestion précisant la structure organisationnelle, les ressources et les processus. Ce système constitue un levier essentiel pour l’efficacité et la performance institutionnelle.

Ainsi, pour être pleinement opérationnelles, ces autorités doivent s’appuyer sur des stratégies efficaces de recrutement, de formation et de rétention des talents. Cela implique la mise en place de programmes de développement professionnel et l’investissement dans la relève, afin de préparer la prochaine génération de spécialistes en sûreté et sécurité nucléaires. Avec l’évolution rapide des technologies, les autorités réglementaires doivent rester résilientes et capables de s’adapter aux nouveaux défis, ce qui nécessite un renforcement constant des compétences et une modernisation des approches de gestion.

Tout au long de cette semaine, les participants ont bénéficié de présentations thématiques, d’échanges d’expériences et de discussions techniques menées par des experts de l’AIEA ( Leeza Duval, Rachida El Gamoussi et Faradally Ollite) et de l’ARSN ( Prof N. A .Boye Faye et Prof Moustapha Sadibou Tall).

Le Sénégal a réaffirmé son engagement en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires, renouvellé ses remerciements à l’AIEA pour son accompagnement constant et exprimé l’espoir que les travaux de cet atelier contribueront à faire de la sûreté et de la sécurité des matières radioactives des piliers essentiels de la durabilité des applications civiles du nucléaire en Afrique.