L’ARSN DEMANDE UN CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE
Dans le cadre du projet Initiative de réduction de la menace globale (Gtri), un cours de formation sur la recherche et de la sécurisation des sources orphelines, initié par l’Autorité de Radioprotection et de sûreté nucléaire du Sénégal (Arsn), s’est ouvert hier, lundi à Dakar. Au-delà de renforcer les capacités des participants sénégalais et mauritaniens sur la détection et la caractérisation des sources radioactives, la Directrice générale l’Arsn, Ndeye Arame Boye Faye, invite les autorités à non seulement mettre sur pied un cadre législatif et réglementaire mais également à doter l’Autorité d’un matériel de détection et de sécurisation.
La Directrice générale de l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire (Arsn), Ndeye Arame Boye Faye, a relevé la nécessité de mettre en place un cadre juridique et réglementaire pour encadrer l’utilisation des sources radioactives.
Elle s’exprimait hier, lundi, à l’occasion d’un cours de formation sur la Recherche et la sécurisation des sources orphelines qui s’inscrit dans le cadre du projet Initiative de réduction de la menace globale (Gtri). Il est question pour l’Arsn de renforcer les capacités de son personnel et leurs homologues de la Mauritanie pour détecter et caractériser les sources radioactives et de pouvoir développer un plan de recherche.
Pour cela, indique Ndeye ArameBoye Faye, en plus des séances théoriques et des exercices pratiques en classe sur les sites choisis, il est important pour les acteurs sénégalais de se doter d’un matériel de détection et de sécurisation. Si le Sénégal ne possède pas d’une Centrale nucléaire, il n’en demeure pas moins qu’il utilise le nucléaire de proximité pour un usage pacifique dans le domaine de la Médecine (lutte contre le Cancer), de l’Industrie (entreprises de Cimenterie, Contrôle de soudures, du Bâtiment ou même l’extraction pétrolière, les travaux des routes) et de la Recherche.
« L’utilisation du nucléaire de proximité est diversifiée. Au Sénégal, les sources radioactives sont bien présentes dans notre pays. Les risques pour les populations sont relatifs à l’utilisation non contrôlée des sources », a relevé la directrice de l’Arsn, tout en ajoutant : « quand elles ne sont pas bien sécurisées, des personnes mal intentionnées peuvent s’en servir ».
Pour illustrer ses propos, elle a fait part d’un constat dans le monde, d’un « regain d’actes de terrorisme avec l’utilisation des armes chimiques ou nucléaires. Il est important pour nos pays de renforcer la sécurité de ces sources ».
Constatant la présence des sources radioactives au Sénégal dont certaines peuvent être orphelines (perdues, volées ou abandonnées), donc en dehors de tout contrôle, la directrice générale souligne néanmoins l’urgence de doter l’Arsn de matériel de détection et de sécurisation pouvant permettre d’identifier et de sécuriser certains sites.
« On ne peut pas détecter à l’œil nu des sources. Il a été donné de constater que dans certaines structures qui avaient utilisé avant l’indépendance des sources pour le traitement du Cancer ont été abandonnées sans sécurisation », a-t-elle laissé entendre.